Parfois, la sociologie c'est marrant.
Nan, c'est vrai ! Ça dépend souvent des profs, mais vu qu'elle peut prendre des formes très diverses, il y a moyen de réfléchir en s'amusant.
Ainsi, dans le cadre d'un cours d'écriture sociologique, notre prof (mon directeur de mémoire) nous a invité (c'est fou comme les invitation des profs passent pour des obligations dans la tête des élèves) à faire des résumés de nos mémoire de première année. Tout d'abord un résumé traditionnel (écrit comme un sociologue, c'est à dire avec des phrases interminables et incompréhensibles) et puis deux résumés moins conventionnels : un destiné aux enfants et un autre en version "sexy", marketing, quoi. Inutile de vous dire que j'ai beaucoup aimé ces exercices.
Et vous, qu'est ce que vous en pensez ?
On va commencer par la version enfant (plutôt ado, d'ailleurs) :
"Les films y'en a de toutes sortes, y'en a des biens, des nuls, des pas intéressants, d'autres où tu es tellement dedans que tu vois rien de ce qui se passe autour. En gros y'en a des bien faits et d'autres qui sont tous pourraves. Mais ces films tous nazes et bien, y'a des personnes qui les kiffent et qui les kiffent tellement au point de faire des sites dessus, de faire des festivals où ils en regardent toute la nuit.
Et si ils les aiment, c'est pas parce qu'ils sont teubés, ou qu'ils savent pas ce que c'est qu'un bon film, au contraire, c'est des gens qui regardent à balle de films, qui sont trop des bêtes de cinéma. Mais de regarder des films les plus mauvais possible, ça les fait trop marrer. Ils adorent voir des films faits par des branques, avec des acteurs tous pourris, et des effets spéciaux que même ta grand-mère elle fait mieux dans sa cuisine.
Donc je me suis demandé pourquoi ces personnes appelaient ce type de films des « nanars » et pourquoi ils préfèrent voir ça plutôt que des bons films?
Voilà, c'était ça le travail que j'ai fais à l'école l'année dernière."
Et v'la la version sexy (ma préférée) :
" Il est des personnes étranges en ce monde, des personnes qui décident d'agir contre l'avis général, des personnes qui frayent contre le courant et refusent de suivre le troupeau qui avance, béat, vers des nourritures cinématographiques pré-mâchées et calibrées. Ce travail s'est intéressé à ces personnes pas comme les autres, des cinéphiles avertis qui ont décidé que le cinéma ne se résumait pas à ses canons de beauté généralement admis. Ce petit groupe a décidé de voir au-delà des bons films que l'on nous exhorte à voir et est tombé amoureux des vilains petits canards du cinéma. Car ce sont des « Nanars » dont ils sont devenus adeptes. Contre toute attente, ces cinéphiles se délectent des fruits pourris du cinéma, des films les plus mauvais que l'industrie ait jamais enfanté, des œuvres les plus maladroites et bâclées que l'on puisse voir. Et ils aiment ça. Chez eux, la médiocrité des acteurs, réalisateurs et techniciens de « nanars » est une source intarissable de matériau humoristique. Ils se « fendent la poire en mattant des bouses ». Comment en sont-ils arrivés là ? Comment de respectables cinéphiles trouvent du plaisir dans la fange cinématographique ? Qui sont ces personnes qui se passionnent pour la quête du « nanar » absolu ? La « Distinction » de Bourdieu est-elle soluble dans le « nanar » ? Quelles sont les grandes stars du cinéma qui se sont fourvoyées dans le monde du « nanar » ? Toutes ces questions trouveront leurs réponses dans cet ouvrage intelligent et délicat, où la drôlerie s'immisce dans une scientificité à toute épreuve.
En cadeau : un DVD bonus, rempli des meilleurs extraits de « Nanars » !"
Nan, c'est vrai ! Ça dépend souvent des profs, mais vu qu'elle peut prendre des formes très diverses, il y a moyen de réfléchir en s'amusant.
Ainsi, dans le cadre d'un cours d'écriture sociologique, notre prof (mon directeur de mémoire) nous a invité (c'est fou comme les invitation des profs passent pour des obligations dans la tête des élèves) à faire des résumés de nos mémoire de première année. Tout d'abord un résumé traditionnel (écrit comme un sociologue, c'est à dire avec des phrases interminables et incompréhensibles) et puis deux résumés moins conventionnels : un destiné aux enfants et un autre en version "sexy", marketing, quoi. Inutile de vous dire que j'ai beaucoup aimé ces exercices.
Et vous, qu'est ce que vous en pensez ?
On va commencer par la version enfant (plutôt ado, d'ailleurs) :
"Les films y'en a de toutes sortes, y'en a des biens, des nuls, des pas intéressants, d'autres où tu es tellement dedans que tu vois rien de ce qui se passe autour. En gros y'en a des bien faits et d'autres qui sont tous pourraves. Mais ces films tous nazes et bien, y'a des personnes qui les kiffent et qui les kiffent tellement au point de faire des sites dessus, de faire des festivals où ils en regardent toute la nuit.
Et si ils les aiment, c'est pas parce qu'ils sont teubés, ou qu'ils savent pas ce que c'est qu'un bon film, au contraire, c'est des gens qui regardent à balle de films, qui sont trop des bêtes de cinéma. Mais de regarder des films les plus mauvais possible, ça les fait trop marrer. Ils adorent voir des films faits par des branques, avec des acteurs tous pourris, et des effets spéciaux que même ta grand-mère elle fait mieux dans sa cuisine.
Donc je me suis demandé pourquoi ces personnes appelaient ce type de films des « nanars » et pourquoi ils préfèrent voir ça plutôt que des bons films?
Voilà, c'était ça le travail que j'ai fais à l'école l'année dernière."
Et v'la la version sexy (ma préférée) :
" Il est des personnes étranges en ce monde, des personnes qui décident d'agir contre l'avis général, des personnes qui frayent contre le courant et refusent de suivre le troupeau qui avance, béat, vers des nourritures cinématographiques pré-mâchées et calibrées. Ce travail s'est intéressé à ces personnes pas comme les autres, des cinéphiles avertis qui ont décidé que le cinéma ne se résumait pas à ses canons de beauté généralement admis. Ce petit groupe a décidé de voir au-delà des bons films que l'on nous exhorte à voir et est tombé amoureux des vilains petits canards du cinéma. Car ce sont des « Nanars » dont ils sont devenus adeptes. Contre toute attente, ces cinéphiles se délectent des fruits pourris du cinéma, des films les plus mauvais que l'industrie ait jamais enfanté, des œuvres les plus maladroites et bâclées que l'on puisse voir. Et ils aiment ça. Chez eux, la médiocrité des acteurs, réalisateurs et techniciens de « nanars » est une source intarissable de matériau humoristique. Ils se « fendent la poire en mattant des bouses ». Comment en sont-ils arrivés là ? Comment de respectables cinéphiles trouvent du plaisir dans la fange cinématographique ? Qui sont ces personnes qui se passionnent pour la quête du « nanar » absolu ? La « Distinction » de Bourdieu est-elle soluble dans le « nanar » ? Quelles sont les grandes stars du cinéma qui se sont fourvoyées dans le monde du « nanar » ? Toutes ces questions trouveront leurs réponses dans cet ouvrage intelligent et délicat, où la drôlerie s'immisce dans une scientificité à toute épreuve.
En cadeau : un DVD bonus, rempli des meilleurs extraits de « Nanars » !"
Enjoy !
1 commentaire:
Cette photo, c'est la méga classe.
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