Mardi soir, j'ai parlé de Ricky, le dernier film de François Ozon (ici). Mais comme l'a si justement fait remarqué Inès : on comprenait pas très bien si je l'avais aimé ou pas. Car il est vrai que cette chronique était bien foutraque comme il faut.
D'où cette remise à plat.
Réalisé par François Ozon
Avec : Alexandra Lamy et Sergi López
Il y a quelques semaines, il était question sur ce blog de Idiots and angels, de Bill Plymton, qui racontait l'histoire d'un homme à qui poussait une paire d'aile. Et on dirait bien que la même muse est venue souffler l'idée deRicky à François Ozon. Et présentement la muse s'appelle Rose Tremain et sa nouvelle Moth, dont Ozon s'est inspiré pour l'histoire de Ricky.
Alexandra Lamy y est une mère célibataire, abandonnée, qui a perdu un enfant et vers qui l'amour se tourne à nouveau dans la personne de Paco (Sergi López, vous l'auriez deviné, je suppose). Amour qui donnera naissance à un enfant, mais un enfant très particulier, puisque le petit Ricky a une paire d'ailes qui lui pousse dans le dos. Oui, parce que sur le ventre ce serait bizarre quand même.
Voilà le point de départ qui pourrait donner lieu à un film fantastique classique, voire même à un film de super-héros ou une comédie. Mais seulement Ozon a surtout été séduit par l'aspect social de la nouvelle originale. Là où Bill Plymton a fait de son film une farce délirante sur la bêtise et l'avidité, lui l'ancre profondément dans le réel. L'action se passe dans une banlieue un peu paumée, dont on ne sait pas si elle est en région parisienne ou n'importe où en France.Lamy a un boulot de merde, López est loin du prince charmant, et tous deux ont du mal à boucler les fins de mois (heureusement, on ne nous parle pas non plus de la crise). L'élément fantastique fait irruption dans ce quotidien morne sans pour autant rompre la crédibilité du film, les personnages réagissent de façon logique et à aucun moment on vient à douter de la possibilité d'un bébé ailé (enfin si, les effets sont pas toujours... mais pas dans le déroulement de l'histoire).
Le film est étonnant, à la fois fantastique et social, sans basculer d'un côté ou de l'autre, Ricky ouvre une troisième voie, celle d'un film sérieux, tendre et poétique. Un film touchant, où Alexandra Lamy prouve avec brio qu'elle est capable de tenir le rôle principal d'une comédie dramatique. A aucun moment elle ne se départit de son rôle, elle porte son personnage à bout de bras tout au long du film, nous offrant même de superbes scènes.
Quant à López, il excelle, comme d'habitude et endosse une fois encore le rôle de l'élément perturbateur.
Le film est juste et réussi, avec un excellent casting et une mise en scène sérieuse qui ancre dans la réalité. Ricky fait penser à un exercice de style réussi, mais qui manque un peu d'ambition, pour être un film inoubliable.Alexandra Lamy y est une mère célibataire, abandonnée, qui a perdu un enfant et vers qui l'amour se tourne à nouveau dans la personne de Paco (Sergi López, vous l'auriez deviné, je suppose). Amour qui donnera naissance à un enfant, mais un enfant très particulier, puisque le petit Ricky a une paire d'ailes qui lui pousse dans le dos. Oui, parce que sur le ventre ce serait bizarre quand même.
Voilà le point de départ qui pourrait donner lieu à un film fantastique classique, voire même à un film de super-héros ou une comédie. Mais seulement Ozon a surtout été séduit par l'aspect social de la nouvelle originale. Là où Bill Plymton a fait de son film une farce délirante sur la bêtise et l'avidité, lui l'ancre profondément dans le réel. L'action se passe dans une banlieue un peu paumée, dont on ne sait pas si elle est en région parisienne ou n'importe où en France.Lamy a un boulot de merde, López est loin du prince charmant, et tous deux ont du mal à boucler les fins de mois (heureusement, on ne nous parle pas non plus de la crise). L'élément fantastique fait irruption dans ce quotidien morne sans pour autant rompre la crédibilité du film, les personnages réagissent de façon logique et à aucun moment on vient à douter de la possibilité d'un bébé ailé (enfin si, les effets sont pas toujours... mais pas dans le déroulement de l'histoire).
Le film est étonnant, à la fois fantastique et social, sans basculer d'un côté ou de l'autre, Ricky ouvre une troisième voie, celle d'un film sérieux, tendre et poétique. Un film touchant, où Alexandra Lamy prouve avec brio qu'elle est capable de tenir le rôle principal d'une comédie dramatique. A aucun moment elle ne se départit de son rôle, elle porte son personnage à bout de bras tout au long du film, nous offrant même de superbes scènes.
Quant à López, il excelle, comme d'habitude et endosse une fois encore le rôle de l'élément perturbateur.
A voir si vous aimez les comédies dramatiques sociales, et que le fantastique ne vous effraie pas.
Demain matin catch avec The Wrestler, j'ai hâte !
See ya !
ps : je n'ai pas oublié Choke.
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