lundi 22 décembre 2008

Cher Papa Noël...

Cher Papa Noël,
je n'ai pas été un très bon bloggeur ces temps-ci, mais j'espère que tu m'enverras quand même de bons films comme Burn After Reading ou Sleep Dealer...
Je te promets de me remettre plus sérieusement à mes chroniques, d'arrêter de les improviser et d'arrêter de me compromettre avec la bande de dépravés de Happy Hour !
D'ailleurs, je commence tout de suite en mettant DEUX chroniques au lieu d'une !

Pour les quelques analphabètes qui se sentent obligés de tout lire et trouvent ça trop long, genre "y'a pleins de mots et les mots c'est plein de lettres" : Je ne lancera aucune fatwa contre les lecteurs partiels de ce blog. Par contre je ne suis en aucun cas responsable si Nanabozo vient hanter votre sommeil...


Pour commencer, abordons le sujet de Burn After Reading.
Avant le chef-d'oeuvre No Country For Old Men, les frères Coen avaient enchainé un petit paquet de comédies assez décevantes, c'est pour cela qu'il y avait des raisons d'être circonspect à l'annonce de la sortie de ce film au casting gargantuesque et à la bande-annonce prometteuse-mais sans plus.
Premier constat : le scénario est beaucoup plus travaillé que dans Lady Killers, par exemple. L'histoire est multiple, John Malkovitch vient de se faire virer de la CIA et perd un CD contenant ses mémoires, ô combien sensibles et pleines de secrets d'états. Mémoires qui échouent dans les mains d'un couple de loosers joués par Brad Pitt et Francès Mac Donald.
Voici en très résumé l'intrigue principale, sur laquelle viennent se greffer tout un tas de tranches de vies qui vont s'agglomérer pour arriver à un final à la fois grandiose et pathétique. Cette construction pyramidale du scénario nous mène en bateau, brouillant les pistes et accumulant les morceaux de bravoures de la part des comédiens.
Le casting est complèté par Georges Clooney, Tilda swinton et JK Simons, casting à l'intérieur duquel personne ne démérite. Il est vrai que ce serai dommage étant donné la qualité et le potentiel délirant des personnages que leurs offrent les Coen.
Car c'est un film d'acteurs, tous ont une partition de haute-volée à jouer et le cabotinage est souvent élevé au rang d'art. De quoi faire passer Galabru pour un membre de la comédie française (quoique le propre des sociétaires n'est il pas de pousser la caricature du comédien jusqu'au ridicule?).
Le film est un condensé de bêtise et de lâcheté, qu'il met en majesté. Burn After Reading, c'est la connerie magnifiée !
Une comédie édifiante et éblouissante, à s'en tordre les boyaux.
A voir pour se régaler de la performance d'acteurs à contre-pied, jouant avec un plaisir manifeste et dirigés de main de maitre pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques !


Poursuivons, si vous le voulez bien (si vous le voulez pas c'est pas grave, moi je continue), avec Sleep Dealer, un film qui était présenté et remarqué au festival des Utopiales en novembre/décembre dernier.
Le cinéma de science-fiction est un exercice de style particulier dont la réussite est souvent corrélée (oui, je sais) au budget qui lui est alloué et par voie de conséquence à la qualité de ses effets spéciaux. Seuls quelques films très intelligents peuvent composer avec un budget ridicule et par conséquent des effets bricolés.
Sleep Dealer est lui un film malin. Doté d'un budget modeste, le film mise sur un scénario travaillé pour tirer le spectateur et lui faire passer outre le petit cachet amateur de ses effets spéciaux. Et de miser sur le scénario, on ne le dira jamais assez, cela paye toujours ! Et la preuve c'est que le film a obtenu le prix du scénario au prestigieux Festival du Film de Sundance à Robert Redford.
Nous sommes donc dans un futur proche, au Mexique, où il est désormais possible de se faire implanter des nodules dans le corps, très semblables à la prise qu'a Néo (le personnage, pas le forfait) derrière la tête, ils permettent aux mexicains volontaires de travailler dans une usine de Tijuana en pilotant des robots qui sont, eux, sur des chantiers aux Etats-unis, sorte d'évolution des Maquiladores actuelles.
Autour de ce principe de base, le film développe une intrigue intelligente aux allures de tragédie, avec de la vengeance, de l'amour et de la rédemption.
Porté par de superbes acteurs, Luis Fernando Pena en tête, impeccable, beau et comme fissuré à l'intérieur. Secondé par Leonor Varela, magnifique, manipulatrice et ambiguë.
La science-fiction est ici au service d'une histoire, renforçant sa force, portant son message avec efficacité et soulignant un futur possible et alarmant.
La mise en scène est un peu déroutante au début. Car Alex Rivera (le réalisateur) abuse d'effets de filtres et des trucages numériques de transition qui donnent l'impression d'assister à un film d'étudiant en cinéma testant les possibilités de son logiciel de montage. Puis, petit à petit, ces effets se font plus rares et la mise en scène gagne en sobriété, en épure, elle devient utilitaire (dans le bon sens du terme utile).
Résultat, c'est un très bon film, qui compose avec des aspects très amateurs en arrivant à les surmonter grâce à une histoire passionnante et à des interprétations au poil.
Si vous êtes amateurs de science-fiction, courez-y, c'est un vent de fraîcheur et d'originalité !

Il ne me reste qu'à vous souhaiter de joyeuses teufs de fin d'année et à vous donner rendez-vous après la Grande Digestion.

9 commentaires:

The Sweet Fairy a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Korril a dit…

Oui, parce que bon.

JR a dit…

Alors comme ça, on censure les commentaires?...

JR a dit…

Fasciste!

Korril a dit…

Cette "censure", que vous vous plaisez à dénoncer, a été concerté avec l'auteur du commentaire et décidé d'un commun accord pour une raison d'obsolescence du message.


ps : ceci n'est en aucun cas de la langue de bois.

Zougne a dit…

je viens de trouver ton blog !!!
désolé...
bonne fête rhmmmrhmm
bzx

shift. a dit…

Ouais Sleep Dealer c'est du bon !

Korril a dit…

Zougne, bienvenue, tu nous as manqué.
Sakoshift, merci de ton soutien, bref mais intense ! Et Le Bon, La Brute et Le Cinglé aussi c'est du bon ! Je vous en parle bientôt...

Zougne a dit…

menteur

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